Les arbalétriers Génois et leur arme
Le Roi de France a fait donner l'ordre d'entamer le combat et ce sont les arbalétriers qui doivent les premiers engager la bataille. Les 6.000 arbalétriers utilisent des armes précises et puissantes tant redoutées que le second concile de Latran les interdit en 1131, elles sont toutefois requises pour la lutte contre les infidèles.
Elles portent à 150m avec eficacité, sont meurtrières à 100 pas, les carreaux peuvent percer 15 centimètres de bois à 50 mètres.
Malgré toutes ces qualités, ces armes restent lourdes à près de 10 kilos, il n'est pas possible de tirer plus d'un carreau à la minute car l'arme nécessite l'emploi d'un cric ou d'un levier pour retendre la corde. Cette opération met en danger l'arbalétrier, il porte pour se protéger un casque et une cotte matelassée. Souvent l'arbalétrier fait équipe avec un valet porteur du pavois ce grand bouclier dérrière lequel il s'abrite.
le combat s'engage:
L'ordre de se porter en avant arrive chez les Génois mais l'heure est déjà bien avancée et ceux-ci revendiquent leur état de fatigue après une marche forcée pour revenir en avant des colonnes. La réserve de carreaux se trouve en arrière avec leurs pavois que gardent leurs valets d'arme, mais l'ordre est confirmé...
L'orage éclate:
il faisait moult orrible temps!!! puis la pluie passée, un soleil très fort apparut. Durant cette averse il est souvent fait mention des méfaits qu'ont ces conditions sur l'arbalète alors que les archers anglais démontent et abritent hors de l'eau leurs cordages.
Le soleil se lève:
Face au soleil et éblouis par celui-ci, les Génois avancent de fort mauvais gré. Ils recoivent la première volée qui les accable d'autant plus qu'elle les perce de toutes parts. Les Génois ripostent et décochent alors leurs premiers carreaux qui hors de portée n'ont pas d'efficacité mais ensemble ils font encore corps et la surprise passée l'illusion demeure pour un court instant.
La désillusion:
Lorsque s'abat sur eux une nouvelle gerbe qui éclaircit encore leurs rangs, la retraite semble l'ultime issue car la tournure que prennent les choses ne laisse guère entrevoir un renversement de situation.
La leçon semble vite comprise et l'issue de ce duel par trop inégal est déjà scellée.
Sans pouvoir rendre les coups, sans doute à court de réserve en projectiles, n'ayant rien à opposer face au déluge de flèches la panique l'emporte, les Génois refluent alors vers l'arrière.
On ignore ce que fut réellement cet affrontement mais vu d'ici, on peut penser qu'il tourna à la démonstration magistrale de la supériorité de l'arc en bataille rangée.
Bien que mention n'en soit pas faite il y a une forte probabilité que les archers Anglais se soient à cet instant de la bataille avancés de manière sporadique dans la vallée des clercs.
En cours de peinture ce diorama est encore perfectible et va recevoir beaucoup d'autres modifications
Epilogue:
Placée derrière les Génois la cavalerie Française s'apprête à charger...