Deuxième volet consacré à la période de la guerre de 1870
Dans ce blog figurine 3 D, je dévoile ma façon de travailler, c'est vrai que cette approche n'est pas la plus intéressante d'un point de vue maquettiste, mais si la démarche vous intéresse, elle vous apporte alors forcément un peu de culture. La recherche de simples pans de murs, n'est pas toujours simple et pourtant en démarrant de rien, l'aventure pour peu que l'on soit patient va forcément se révéler passionnante. Première pierre ce soir pour ce nouveau diorama, l'élaboration d'un simple dessin ce sera le plan de notre décor avant la copie 3D du tableau de ...de Neuville.
Le cimetière de Saint Privat la Montagne (peinture huile 23,6 cm x 34,4cm) Alphonse de Neuville
Ce petit village ne compte guère qu'une cinquantaine de maisons alors qu'éclate la guerre franco prussienne et ses habitants ne se doutent pas qu'auront lieux sous leurs yeux des combat d'une rare férocité.
Alphonse de Neuville à travers sa toile raconte la fin tragique des derniers défenseurs du village de Saint Privat le 18 août 1870, cet événement selon les récits de l'époque marqua la fin de l’encerclement et le début du siège de Metz.
La scène volontairement traitée en légère contre plongée fait émerger les personnages alors que ceux-ci sont majoritairement blessés voire tués. Cette technique a pour but de glorifier les hommes, alors qu'il se devrait être lieu de refuge le cimetière représente ici un plateau de sacrifice sur lequel s'acharne la barbarie ennemie.
C'est donc l'idée de sacrilège qui émane principalement de cette toile.
De nombreux aspects sont subtilement mélangés tels la mort, la reddition, les maisons et un ciel en feu, la multitude des ennemis, le délabrement, la piété. La symbolique la plus forte nous est parvenue heureusement à ce jour, elle est traduite par cet escalier sous voute supportant un calvaire.
Profannant le lieu, un officier pourtant haut symbole de dignité et d'honneur fait feu de son arme sur un soldat levant les mains vers le ciel et vers la croix, voici comment est perçu l'ennemi en 1870, sans âme, irresponsable, froid et insensible.
Du tableau d’Alphonse de Neuville et de sa représentation ne subsiste de nos jours que la porte du petit cimetière. Le temps a presque gommé l’endroit, la terre a engouffré jusqu’aux pierres, quelques croix, stèles et petits monuments émergent toutefois de ce qui est aujourd’hui devenu un jardin.
A l’ancienne église rasée a succédé quelques centaines de mètres plus loin l’actuelle église bâtie en 1876.
Les documents décrivant la physionomie de ce lieu sujet de grands bouleversements sont peu nombreux, ils permettent quand même d'apréhender un peu mieux ce à quoi s'adossait le petit cimetière.
C'est un dessin qui va me permettre de jetter les bases d'un nouveau diorama, mais avant cela voyons un peu de ce dont on dispose..
Ci dessous
à gauche: une carte postale montrant l’ancienne église (après les combats d'août 1870 et sans doute peu avant sa destruction) La façade sera copiée et intégrée à notre diorama fixant ainsi une partie du fond.
à droite: la photocopie d’une ancienne carte montrant le porche (vers 1874 l’église en arrière n’existe plus) L'intérêt réside dans le fait que cette gravure montre bien les dégâts infligés aux murs.
Au milieu
à gauche: une esquisse d’Alphonse de Neuville issue d’un cahier de croquis (après les combats de St Privat) On peut penser que de Neuville copiait les lieux et y insérait une scène dont les personnages sont imaginés.
à droite: la photocopie d’une ancienne carte montrant le porche (vers 1900) A y regarder de plus près la partie situé à gauche semble réparée alors qu'à droite les maçons ont rétablit l'équilibre en harasant, rendant semblables les deux côtés.
En bas
Vues de l’endroit tel qu'il se présente aujourd'hui à gauche une vue de l'arrière qui laisse deviner la pente, à droite l'entrée pourvue de ses marches.